Hélène.

*Tulululululu*

Le téléphone sonnait.
Je ne pus m'empêcher de penser que c'était Joseph.
Qu'il voulait surement comprendre pourquoi il ne m'avait pas revu hier soir après m'être éclipsée aux toilettes.
Et sincèrement, je n'avais pas envie de lui expliquer tout ça. De lui parler tout court, même.

Alors je laissais les sonneries se succéder. Sans y prêter attention.

Quelques minutes plus tard, j'enfilais mon peignoir de bain et me dirigea vers mon bureau, histoire de voir s'il a laisser un message ou pas ...

La lumière rouge clignotait.
Mon coeur commença alors à s'emballer. Je n'osais pas appuyer dessus. Peur des reproches qu'il puisse me faire, ou me dire qu'il ne veut plus entendre parler de moi.
Parce qu'au fond de moi, je le sais, j'l'aime bien ce type ... Il me plait atrocement. Même s'il est pervers. Même si c'est un tombeur de ces dames. Même s'il n'est pas du tout fait pour moi, en fin de compte.

Alors je laissais cette lumière aller et venir sans oser y toucher.
" Plus tard, peut-être ... "

Je m'habillais rapidement, puis me mis à bosser.

Le téléphone sonna de nouveau.
Mes mains se crispèrent. Mon regard ne quitta plus le mur en face de moi. J'étais comme paralysée.
Et même si j'avais voulu décrocher, je n'aurais pas pu, je crois. Impossible de faire un seul geste.

La sonnerie s'arrêta.

Je fixais le téléphone. J'avais peur. Peur de quoi au juste ? Je ne sais pas.
La lumière clignotait de plus belle. L'impression qu'elle m'agressait.

Je me pinçais les lèvres et approcha mon doigt de ce satané bouton "messages".

" Vous avez deux nouveaux messages.
Nouveau message, aujourd'hui à 9h25. Tut. Salut Hélène, c'est Géraldine, tu as oublié notre rendez vous ou quoi ? Tu es déjà en retard de 25 minutes. Me laisse pas seule au café comme une climparde, en plus ya plein de gars bizarres ... *rires*. Enfin, de toute manière je crois que je vais filer là... On se voit prochainement, ok ? Allez bisous ".

Nouveau message, aujourd'hui à 9h40. Tut."

Je racrochais.
Ca ne pouvait pas être Géraldine.
Joseph, ya que lui.
J'osais pas. J'osais pas.

Mais pourtant. Cette lumière rouge qui m'obsédait. Qui n'arrêtait pas de clignoter.

J'appuyais sur le bouton.

" Vous avez un nouveau message. Nouveau message, aujourd'hui à 9h40. Tut. ......


A vouuuuus

"Eu...Hélène...C'est Joseph. J'ai jamais été très à l'aise pour parler sur un répondeur. M'enfin...Je voulais savoir pourquoi tu étais parti précipitament hier soir. Si c'est à cause de moi j'préférerais le savoir quoi'...Je sais que c'était pas l'endroit indiqué pour un premier rendez-vous mais j'voulais que tu me vois tel que j'étais...Apparemment,...Bon, 'fin je crois que je tiens à toi même si on se connait pas tant que ça...Si tu souhaite toujours me voir, rappelle moi....Je t'embrasse."

Tut'

Je restais sans-voix devant mon répondeur. Une phrase me trottait dans la tête. " Je crois que je tiens à toi". Et si c'était vrai?
Si le coup de foudre existait finalement et qu'il était réciproque...
Ran mais qu'est ce que tu racontes ma vieille? T'as entendu les conversations, Joseph est une sorte de Dom Juan pervers et sans remords...
Pourquoi alors est-ce que je persistais à ne pas les croires ces rumeurs?

Je ne pouvais plus me remettre à travailler après ça.
Je décidais d'aller faire un tour avant de prendre la décision cruciale de l'appeler ou non.
J'attrapa une petite veste puis sortis.
Je descendis les escaliers, traversa le hall et...

-"Joseph?Mais...Mais...Qu'est ce que tu fais là?
-"Ecoute je sais que tu veux plus me voir mais...t'as pas répondu à mon message, j'me suis dit que t'avais p'tetre besoin d'aide...
-...
-Bon....Non en fait Ok, j'voulais te voir...Ca me rend fou que tu sois parti comme ça...Qu'est-ce que j'ai fait?
-Rien...
-Mais alors explique moi. J'te plais pas c'est ça? Si c'est ça dis le Hélène...
-Non...'fin...c'est compliqué...
-..."
On se regardait l'un et l'autre mourrant d'envie de se serrer dans les bras, pourtant cette putain de conscience continuait à répéter continuellement
que ce type n'était pas pour moi....

-"Bon...écoute t'as pas le droit de me laisser dans l'incertitude comme ça. J'sais pas ce que t'as cru ou ce qu'on t'as dit sur moi mais...Rah et puis laisse tomber."

Et Joseph disparu dans la rue.
Mais quelle cruche! Pourquoi j'lui ai pas dit....Et merde...J'suis vraiment une empotée. Un homme me tendait les bras et m'ouvrait son coeur et moi...J'le rejette.
Sans prendre le temps de réfléchir, je me mis à courir après lui dans la rue....



A vous! =D

Puis m'arrêta net.
Je ne sais pas encore aujourd'hui pourquoi j'ai fais ça.

Joseph s'éloigna, sans même se retourner. Il doit m'en vouloir. Oh que oui.

Mais pourtant s'il savait.
Seulement, je n'ose pas lui dire de vive voix. Je perds tous mes moyens devant lui. Il ne comprendrait rien à ce que je lui dirais et alors me prendrait certainnement pour une pimbeche. Comme il a du en voir tant.

Je retournais chez moi, non sans traîner des pieds et m'auto-insulter.
C'est la première fois que je suis dans un état comme ça ... pour un garçon. Ca doit bien vouloir dire quelque chose ça, non ?

Je m'affalais sur le divan et posais ma nuque en arrière. Je fermais les yeux.

" RrrRRrrrrRrR"
Gaston et son ronronnement mélodieux...
Je le pris sur mes genoux et attrapa ses pattes.

" Tu dois aussi en faire tourner des têtes, hein ?"

Gaston se débattait pour que je le lâche.
Ahlala, intenables ces mâles.

Je pris mon portable entre les pattes et le tripotais.
" Je vais lui envoyer un sms ".

Oui, facile à dire. A faire, c'est tout autre chose.
J'écrivais, effaçais, ré-écrivais, ré-effaçais pour finalement revenir au menu principal et jouer au SNAKE.

J'suis pathos, quand même.

Non, fallait que je lui dises le pourquoi du comment. Je pouvais pas le laisser comme ça, comme lui même l'avait dit.

Alors ... Je textotais :

" C'est Hélène. ................


A vous

"C'est Hélène. Je suis désolée pour tout à l'heure, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, pourquoi je ne t'ai pas parlé. J'ai voulu te rattraper, mais je me suis arrêté, je ne sais là encore pourquoi. J'ai envie de te revoir, ne serais-ce que pour parler de ce qui c'est passé l'autre fois, et puis peut-être que finalement je tiens aussi un peu à toi..."

Toujours affalée dans le divan, j'attendais un réponse.
Mais c'est pas vrai, je suis cruche ou quoi?!
Pourquoi lui ai-je dis que je tenais à lui, je le connais depuis quelques jours, lui ai parlé seulement la veille.
Pourtant, je ne sais pas, c'est bizarre, drôle de sensation quand je le vois, charmant et intriguant à la fois...

Je fermai les yeux, toujours dans l'attente d'une réponse...

A vous!

Tututu'
Je fis un bond de 30 mètres en entendant cette sonnerie. Je m'étais lamentablement assoupié sur mon divan, Gaston sur mes genoux roulé en boule.
Je regarda l'écran de mon portable tout en sachant d'avance ce que j'allais y voir...

Un nouveau message de Joseph.

Je caresser la touche 'Lire' sans oser appuyer dessus.
Mes mains tremblaient. C'est vraiment pathétique de réagir comme ça pour un stupide message, d'un garçon qui plus est que je ne connais que depuis 3 jours.

Je regardait par la fenêtre la pluie tombée. Un temps aussi maussade que mon humeur.
Roh et puis qu'est ce que j'avais à perdre? Au pire je risquais de déprimer pendant deux jours puis ce ne sera qu'un mauvais souvenir parmis tant d'autres et au mieux...Le début d'une histoire.

Sans plus réfléchir, j'appuya sur le bouton 'Lire'.

A vouuuuus!

" Après ta réaction de toute à l'heure, je dois t'avouer que ce sms m'a surpris. Veux tu me revoir ? ".

Eh bien. Il n'y allait pas par quatre chemins, c'est le moins qu'on puisse dire.

"Oui."

Moi non plus.

Je déposais le portable sur un coussin puis fila dans la cuisine me préparer un truc à becter. Ce que mon ventre me réclamait depuis déjà plusieurs looongues minutes.

Tout en remuant les pates dans la casserole d'eau (eh oui, repas d'étudiant oblige !), je sursautais au son de mon téléphone.
En me reculant, je manquais d'écraser la queue du pauvre Gaspard, qui ne se géna pas pour me le faire remarquer par un sombre miaulement.

Hop, direction canapé. Direction coussin. Direction portable.

" :-) . Quand est ce que je peux passer chez toi ? "

Chez moi. Je voyais plutôt notre rencard dans un milieu neutre ... et sain ! Pas de crazy horse ni moulin rouge ou que sais je. Mais comment lui dire ?

" Je préfère sortir. Que dirais-tu d'un MacDo ? "

Même si je ne suis pas une fana, au moins, là-bas, c'est un endroit, disons, sûr.

La réponse ne se fit pas attendre.

" Bonne idée, alors rendez vous au MacDo en face de la Poste, ce soir, vers 20h ? A tout à l'heure. Bisous. Joseph ".

" Bisous Joseph " ...
Ces deux petits mots ont eu sur moi l'effet d'un bon picotement au ventre comme on les aime. Comme ça fait longtemps que je n'en ai pas eu. Comme ça me manquait.

Je retournais à mes pâtes, qui étaient restées collées au fond de la casserole. Arf.

De longues heures passées à scruter l'horloge, en comptant les minutes, en décomptant les secondes. Bref à ne rien faire si ce n'est penser à Joseph. A ce que je vais bien pouvoir lui dire. Et cette fois ci en face, pas par texto ...
Je sens que ça va être dur pour moi. Ohlàlà.

Je m'assoupis et me réveillais à ... 19h15.

Haaaaaaaaaaaaaa.
Cri de désespoir, de stress, d'anxiété, de comment-je-vais-faire, de pourquoi-je-me-suis-endormie .
Mais je me dis bien vite que rester assise comme une loque sur le divan n'arrangera pas les choses.

Je n'aurais pas même le temps de me laver, de me pomponer, de me ...
En l'espace d'un instant je pensais qu'il valait mieux annuler le rendez vous. Ou non ...

" Désolée mais je risque d'arriver en retard. Attends moi là-bas vers 20h30 plutôt. Encore Désolée. Bisous. LN ".

J'ai eu du mal à les écrire ces deux petits mots. Alors je me demandais si ça avait été le cas pour lui aussi.

" Ca m'arrange, car je ne serais pas prêt pour 20h ! ;-) Biz ".

"Biz". Ca commençait déjà à diminuer dans l'intention. Enfin, ne nous fions pas à un simple mot dans un simple de texto. Voyons. N'empêche ce petit " biz " ... Rah. Non, chut chut.

Je filais vers la salle de bain, pris la seconde douche de la journée puis m'enroula dans une serviette toute chaude, sortie d'au dessus du radiateur.

Je me rendis dans ma chambre et étalais sur mon lit toutes tenues possibles et imaginables.
Ca passait du simple jean a la jupe noire en strass. Du débardeur blanc au haut décolleté jusqu'au nombril.
J'optais pour du simple.

20h10.
Juste le temps pour moi de me rendre au MacDo, sans stresser, en prenant mon temps, et en réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir dire ...

J'étais au MacDo depuis maintenant un bon quart d'heure. Il était 20h40. J'étais obsédée par l'heure, par la moindre minute qui s'écoulait. Je n'arrêtait de me dire qu'il me posait un lapin. Ce saligot.

Puis je vis la porte s'ouvrir .... Géraldine.

" Oh mais Hélène, qu'est ce que tu fais là ? "
" Eh bien , je vais cueillir des pommes, c'est bien connu, MacDo c'est réputé pour ça ! "

Géraldine rigolait.

" Tu es bête ! Tu veux venir manger avec nous, à moins que ... "
" Oui, il y a ce " a moins que " ... "

Géraldine haussa les sourcils d'un air moqueur, puis me dit tout bas :
" Qui ça ? "
" Joseph ".

Elle ferma les yeux deux bonnes secondes puis me dit : " Pardon ? "

Je répétais " Joseph ".

Elle fit signe a ses amis d'avancer et de commander pour elle, qu'elle n'en avait pas pour longtemps.

" Hélène, tu es complétement folle ! Joseph ... Non mais Joseph. Tu sais ce qu'on dit à son propos ? Hélène ... "
" Eh bien, je ne sais pas trop non. Mais même, t'en fais pas, je ne vais lui sauter au cou, ni rien de tout ça. C'est juste une "réunion entre délégués" ! "

Ce que j'aimais pas lui mentir.

Elle semblait ... soulagée. Mais pas totalement convaincue.

" Très bien. Alors bonne soirée ! "

Elle me fit la bise puis tourna les talons en direction d'une table que ses amis s'étaient réservée.

20h45.
Je décidais d'en voyer un sms à Joseph.

" Tu as 1/4 d'heure de retard. Dois-je m'inquiéter du fait que tu me poses un lapin, ou que tu passes plus de temps dans la salle de bain qu'une fille ? Lol. Biz "

Vers 20h55 je reçu une réponse, pour le moins inattendue.

........

A vouuuuuuuuuuuuus!

"Désolée LN je ne peux pas venir, on se rappelle ok?"
....
Je crois rêver. Je lis et relis ce message.
C'est bien clair, il ne viendra pas. Mais quel petit c**!! Il me pose un lapin sans plus d'explication.
Me voilà comme une idiote sur mon siège, la table vide devant moi et Géraldine qui se contorsionne pour espionner dans ma direction.
Ce que je me sens bête, ce que j'ai l'air bête, ce que je suis bête.
Je sors rapidement du Mac do et je marche rapidement dans la rue, sans véritable direction et ne sentant meme pas les larmes couler sur mon visage.
Arrivée chez moi à la vitesse d'un jet, je m'affale sur mon canapé, en ne retenant plus mes larmes. Des larmes pour quoi? pour qui? Des larmes de tristesse? de déception? d'humiliation?
J'opte pour l'humiliation mélangée à la déception. Ce mec m'aura eu jusqu'au bout, je n'ai pas été prudente et j'en paye le prix.
Je regarde l'heure, 21h15.
Mes yeux dans le vague, la lumière éteinte, seule dans le noir, mon petit appart seulement éclairé du néon de pub sur le trottoir d'en face.

Gaston me fuit, mon attitude ne lui convient pas, je l'apercoit se diriger gracieusement vers ma chambre....

Je passe la main...

Je restais là à pleurer sur mon divan pendant que Gaston faisait des aller-retours et entre ma chambre et le divan.
Il miaulait à tue-tête.

"Mais qu'est ce qu'il lui prend à ce chat?" Oui je pleure et alors?
Rah!
Tu veux manger c'est ça?

Je me levais non sans peine et me dirigeais ves la cuisine. Gaston lui me fixait avec insistance, se tenant devant la porte de ma chambre....
Décidément je comprendrais jamais les chats.

Les hommes me ménerait toujours par le bou du nez...'toute façon ce soir j'suis vraiment pas d'humeur à résister.

Je me décidais donc à répondre à ses exigence et ouvrait la porte de ma chambre...

Ce que je vis me coupa presque la respiration.
Ma chambre était envie de bougies, dans cette ambiance feutrée, un p'tit mot était posé sur mon couvre-lit.

Qu'est ce que c'est que c'te histoire?

Je regardais Gaston avec un regard de reproche.
Sal'té de complot masculin! "On peut vraiment pas te faire confiance à toi hein?"

Je m'assis sur mon lit et pris l'enveloppe entre mes doigts, la porta à mon nez essayant de deviner une odeur...Poaaah! Je suis ridicule!
Au dos de l'enveloppe mon prénom était écrit à l'encre noire.

Je n'avais pas le courage de réfléchir, de me poser mille questions sur ce que j'allais trouver dans l'enveloppe...
Je la décacheter et en sorti un papier blanc auquel était accroché une pétale de rose.
Je souris malgré moi, ne pouvant m'empêcher de penser que toute cette cérémonie pour une lettre, les bougies, la lettre, la pétale de rose...était un peu too much, un peu trop caricatural. Mais c'te maladresse me touchait.

Je déplia la lettre et commença à la lire...




A vous la suite...

" Miaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaouuuuuuuuu ".

J'ouvrais les yeux non sans peine.
Je rêvais.
Et Gaston m'a sorti de ce rêve.

Tssss.
J'ai été bien bête de croire que tout ça était vrai. Que Joseph avait aussi romantiquement décoré ma chambre. Et d'abord, lui, romantique ? ... Ca se saurait.
Et ça me semblait normal qu'il rentre chez moi, alors qu'il n'a même pas les clefs.

C'est bien un rêve, ça.

Je jette un coup d'oeil vers l'horloge : 8h25.
Et merde. J'ai déjà loupé 25 minutes de cours.
Tant pis.
De toute manière, je ne me sens pas bien, et je n'aurais pas le courage d'y aller, car pas le courage de rencontrer Joseph. Surtout dans mon état.
Il va se doutait que je suis comme ça à cause de lui, et sa fierté n'en serait qu'amplifiée.

Et puis, c'est bien la dernière personne que je veuilles voir aujourd'hui. Avec ce qu'il m'avait fait la veille.
Encore aucun mec ne m'avait posé un lapin. Alors pourquoi lui ?

Peut-être avait-il une bonne raison en fait.
Mais même. Il aurait pu me prévenir avant.
Peut-être même, qu'il était caché qqpart à m'observer avec quelques uns de ses potes, et à se moquer de moi, en me voyant attendre comme une cruche qqun qui ne viendrait pas. En l'occurence, lui.
Peut-être, oui.

Tout ceci m'insita encore plus à le haïr.

C'est étrange mes sentiments étaient complétement chamboulés à son propos. Je ne savais plus quoi penser.

Je me dirigeais vers la salle de bain en trainant des pieds.
Ma tête tournait.

Le reflet de mon visage ne fit qu'empirer la situation.
Mon mascara avait coulé, faisait ainsi d'horribles trainées noires sur mon visage. Mes cernes ... n'en parlons pas. Et mes cheveux étaient dans un état pitoyable.
Bref, la grande joie.

Et je me mis à pleurer. A pleurer sur mon sort.
Je me jetais sur le lit et enfouis ma tête sous l'oreiller.


" Ding Dooooooong ".

Alors ça, c'est le dernier truc dont j'avais envie.
Qu'on vienne chez moi.
Surtout maintenant, dans mon état.
Pfiou.
Et puis, je suis censée être à la fac. Alors normalement il ne devrait y avoir personne. Et donc c'est tout à fait normal si je ne vais pas ouvrir la porte, non ?

Ce que je fis.

Mais la sonnerie continua de plus belle, de plus ne plus insistante. Suivi par des coups sur ma porte.
Quelqu'un s'énervait.
Ca me fit peur.
Je m'assis sur le lit. Pétrifiée.

Les coups étaient maintenant de plus en plus fort.
Je pensais qu'on allait défoncer la porte.
Mais qui peut bien être assez fou et énervé pour faire ça ?
Quand même pas Joseph ?
Alors en plus d'être un pervers, qui ne tient pas ses paroles, il serait en plus un violent ?
Et bien ... Que de qualités en un seul homme.

Les coups s'étaient maintenant arrêté.

" pam pam pam ".
Ah, un sms.

J'allais chercher mon portable et alla dans MES MESSAGES.

Nouveau message de : inconnu.

" Alors, comme ça, tu ..................



A VOUS

"Alors comme ça tu ne répond pas quand quelqu'un frappe à ta porte alors que tu es en train de pleurer sur ton lit?"

J'étais terifiée. Comment cet 'Inconnu' avait pû savoir que j'étais chez moi et qui plus est en train de pleurer sur mon lit...?
Je regardais autour de moi, dans ma chambre, sous mon lit, sous ma table de chevet...Rien.
A force de regarder ces films d'espionnage ou policier, je m'imaginais p'tetre trouver un micro, une bombe où je ne sais quoi' poser par un psychopate qui allait me terroriser jusqu'à la fin de mes jours et...

Rah! Ma pauvre fille tu deviens paranoïaque!!

Je fus coupée dans mes recherches.
"Pam Pam Pam"

Un nouveau message...Je me précipitais sur mon téléphone la peur au ventre. Je ne sentais plus mes jambes...
Complétement déboussolée, j'appuya sur la touche 'Lire'.

L'auteur était toujours Inconnu.

" Désolé j'voulais pas t'effrayer. Approche toi de la fenêtre de ta chambre et regarde en face de chez toi, la deuxième fenêtre à gauche de la porte, au deuxième étage..."

Qu'est ce que c'est que ce cirque?
Rah, j'm'imaginais qu'un sérial killer m'attendait planqué dans l'immeuble d'en face, près à tirer sur moi à tous moments.
Tu dérailles ma pauvre!

Je m'approchais donc de ma fenêtre, écartais mes voilages fushia, et chercha la deuxième fenêtre à gauche de la porte, au deuxième étage.

Alors que je cherchais en vain une présence humaine dans l'immeuble d'en face, la sonnerie de mon téléphone retentit.

Tututututu'
Appel Inconnu.
Décroche ou décroche pas?

Décroche.

-"Allo?....






Pour VOUS!

- allo ?

- c'est géraldine, ca va ?
Je t'ai vu partir du mc do hier, tu m'as semblé un peu mal !
je voulais savoir si ca allait.

- oui oui ca va, par contre je ne viendrais pas en cours aujourd'hui je crois que j'ai chopé une saloperie mais rien de grave t'inquiet
(cet appel devait être rapidement écourté je venais de recevoir un signal de mon portable pour un nouveau sms, rrgt je voulais savoir vite)
je te laisse je suis super fatiguée je te tiens au courant bisous

- attends ton joseph n'ai pas venu hier soir j'ai vu
tu sais si j'ai réagi comme ca quand tu m'as dit que tu avais rendez vous avec lui c'est qu'il y a pas mal de ragots qui courent sur lui mais bon tu sais se ne sont que des ragots
allé bise et repose toi bien


vite vite lire le sms
alors tu me vois ?

Ah oui c'est vrai le 2nd étage en face de chez moi

je cherche je cherche
et la mais quelle surprise non c'est pas possible j'hallucine


et voila première participation

Joseph en face de moi?!

Mon dieu, il me voit là dans mon état, dans ma nuisette, les cheveux en bataille...

Je le regarde, surprise, il me fait un sourire, je le lui rend, puis répond à son message "Maintenant je te vois oui!".

Je ne sais pas quoi faire, je reste donc gniaise à le regarder, lui fait de même, puis je reçois un second message "Je crois que tu n'es pas prête pour sortir, je te laisse une petite heure puis passe te prendre, on pourrais faire un tour et discuter de tout ce qui ce passe. A moins que tu n'ai pas envie de me voir.".

Et là, que faire? Je ne peux pas à chaque fois l'esquiver, ça ne serais que tout rapporter à plus tard, je lui répond donc que c'est d'accord.

Je file à la salle de bain, prend une douche, reste un long moment sous cette eau bouillante tout en pensant à Joseph, ce que je vais lui dire...
Je sors, file dans ma chambre, enfile un jean, un T-shirt, je retourne dans la salle de bain camoufler ces grosser cernes.

Me voilà fin prête, Joseph ne devrait plus tarder.
En effet, ça sonne...

A vous!

Erf. L'histoire est au point mort ya l'air

Eh bien HypNotiCa tu n'as qu'à remédier à ca
Mais évidement tu n'en auras point le temps alala

Evidemment que je n'en aurais point le temps, comme tu dis, puisque je pars direction Lille dès ce soir ...

Donc c'est avec grand plaisir que je te passe la main !

Mais non, tu ne peux pas me passer la main voyons !
J'arrive à peine... laisse moi prendre mes marques veux-tu

Mais dis moi tu pars pas de suite ?? Alors au boulot !!!

Bon je reprends la main, le pauvre sujet tombant à l'abandon^^


J'ouvre la porte. En effet, c'est bien Joseph.
C'est qu'il est mignon quand même.
Simple et à la fois très classe, un jean, un pull bleu ciel, une écharpe rouge et des yeux... Des yeux bleux ciel, on ne voit qu'eux sur son visage, des cheveux châtains foncés en bataille et un rasage datant de 4 ou 5 jours...
Très mignon même...

On se fait la bise, l'invite à entrer un instant, le temps d'enfiler un manteau et d'attraper mon sac.

Nous voilà partis. Je lui demande s'il a une préférence où aller, me répond que non, je lui propose alors une petite pizzeria que j'apprécie.
Nous marchons l'un à côté de l'autre tout de même distants. J'ai froid et claque légèrement des dents, Joseph le remarque se rapproche de moi et me prend par la taille.

Je ne réagis pas et nous continuons à marcher silencieusement.

Ju-liee a écrit:

C'est qu'il est mignon quand même.
Simple et à la fois très classe, un jean, un pull bleu ciel, une écharpe rouge et des yeux... Des yeux bleux ciel, on ne voit qu'eux sur son visage, des cheveux châtains foncés en bataille et un rasage datant de 4 ou 5 jours...

Strange-Dream a écrit:

Ju-liee a écrit:

C'est qu'il est mignon quand même.
Simple et à la fois très classe, un jean, un pull bleu ciel, une écharpe rouge et des yeux... Des yeux bleux ciel, on ne voit qu'eux sur son visage, des cheveux châtains foncés en bataille et un rasage datant de 4 ou 5 jours...

Beh kwa?

^^