Christopher le chanteur de Désir noir lance à qui veut bien l'écouter :
- Lyon c'est une belle ville, on pourra vous faire visiter si ça vous dit.
- De mon côté je connais, mais pourquoi pas. Répondis Jean Louis Aubert.
- C'est aussi ok pour moi. Renchérie Raphael.
Raphael se troune vers moi et me propose de les accompagner.
- Comme ça, ça t'évitera de nous suivre, me dit-il en souriant.
Et voilà, il m'avait vraiment reconnue alors. Moi, la folle qui l'a suivie dans lyon après deux concerts en 2006.
- Ok, avec très grand plaisir.
Mais quelle soirée alors !!!!
J'ai pris ma voiture, un bassiste du nom de Morgane m'a proposé de monter avec moi.
- Allez Stef direction le centre ville.
Je roule jusqu'au pont Moran qui nous sépare de la presqu'île. Il me dirige vers le Caro de Lyon, un restaurant très très cher.
Je ne prendrai qu'un petit dessert car sinon je vais y passer toutes mes économies.
Le souvenir de ma seconde course poursuite dans lyon me revient à l'esprit. C'était en Mars 2006 après un concert au transbordeur. Raphael est sorti de la salle et a grimpé dans son bus. J'ai courru à ma voiture et je l'ai suivi jusqu'à ce restaurant. J'étais avec un couple d'ami et l'on se trouvaient à une table en face de lui. Caroline Manset nous regardait de travers car elle avait bien compris notre jeu. Raphael lui était très mal à l'aise et n'osait pas trop nous regarder. Je m'en souviens comme si c'était hier.
Je trouve une place à côté du restaurant. Quel coup de bol ; à onze du soir trouver une place aussi facilement.
On entre tous les deux, sans attendre les autres. Ce bassiste est vraiement super sympa. Il essayait de me décoincer, et j'avoue qu'il y parvient.
Les autres arrivent enfin. Je me retourne et je vois Raphael il me sourit et me dit :
- Alors si je me souviens bien nous on avait une grande table de ce côté et toi avec tes amis tu étais là. C'est ça hein. Et il sourit de plus belle.
Je reste sans voie face à son souvenir.
Et comment que je me souviens. J'osais à peine me tourner pour le regarder.
- A table venez, je meurs de fin. Lance le chanteur de désir noir.
On s'atable. Mon choix est fait se sera un café. De toute façon toutes ces émotions m'ont coupées l'appétit.
La commande est prise.
Raphael et Jean Louis Aubert sont tout près de moi. J'ai droit à des sourires.
Les plats défilent. Les voilà tous aux desserts. Je me sens de plus en plus à l'aise avec eux.
Je m'imagine faire partie de la troupe quel bonheur, c'est un super
moment.
Ils rigolent, chahutent.
Je savoure chaque instant car je sais très bien que de cette soirée il ne me restera que des souvenirs.
Steven du groupe étincelle s'adresse à moi :
- Et toi tu fais quoi dans la vie ?
- Je suis assistante de gestion, en plus simple je fais des factures et j'analyse des chiffres. C'est un peu terre à terre par rapport à vos métiers. En finissant ma phrase un sourire me vient aux lèvres. Et je continue par ; j'aimerai faire une carrière artistique, peut être pour faire chanteuse comme Raphael.
Je me suis retourné vers lui en disant ces mots et je l'ai fixé. Je crois d'ailleur que je l'ai mis mal à l'aise, car il m'a semblé le voir rougir.
Je sentais la fin arriver. Peu de temps après ils demandèrent l'addition.
Vu mon manque de tact quand je me suis adressée à Raphael, je jouais profil bas. C'est vrai apèrs tout il l'a peut être mal pris. Je ne le connais pas. C'est une personne que l'on connaît en tant qu'artiste mais ce n'est pas mon pote.
Je m'en voulais un peu.
Tout le monde s'est levé, c'est le grand départ.
Un musicien appelé Pablo se tourne vers moi et me regarde fixement. Je me sens rougir.
Il me dit discrètement :
- C'est beau de te regarder, tu as des étoiles et des rêves pleins les yeux !!! J'en connais au moins une qui aura passé une éxcélente soirée.
Ces mots furent de trop. Je sentais des larmes d'émotion monter à mes yeux.
Ils quittaient la salle les uns après les autres. Et moi je les regardais j'avais l'impression d'être spectateur. Je ne disais rien. Je ne les reverrai jamais comme ça, c'était un cadeau de la providence.
Mon émotion a du se voir car Jean Louis Aubert est venu vers moi, et m'a pris chaleureusement dans ces bras. Quel réconfort.
Il me glissa dans l'oreille :
- On a passé une très bonne soirée à Lyon. Et on se disait, si tu le veux bien évidemment. La prochaine fois qu'on passe par là on peut t'appeler pour te voir et prendre des nouvelles ?
Non mais c'est pas possible quand il y en plus il y en a encore des surprises avec eux. Ils sont extraordinaires.
- Bien.. biensûr, lancai-je avec la voie toute tremblotante. Et puis, je vous invite même chez moi la prochaine fois, pour un apéritif, si ça vous dit ?
Un sourire émerveillé illuminait mon visage. On aurait dit une gosse.
- Ok, pas de problème pour nous, hein Raphael.
Raphael s'est rappoché de nous. Il me prit par le coup tout gentillement. Et il me fait un gros bisous sur le joue.
J'étais presque choquée de le voir aussi à l'aise, mais j'étais encore plus touchée de leur attentions à mon égard.
Se revoir ok mais ils ne connaissent ni mon nom ni mon adresse et encore moi mon numéro de téléphone.
Je me suis retourné et j'ai demandé au serveur si il avait un papier et un crayon. Une fois tout ça en main j'ai commencé à griffoner en double exemplaire mes coordonnées pour mes deux nouveaux amis.
En leur donnant les petits papiers je leur ai dit que j'habitais près de la halle tony garnier.
- Alors surtout n'hésitez pas à venir, et même sans prévenir.
Ca les a fait sourire tous les deux.
Ils étaient sur le départ. Ils semblaient tous bien fatigués. Et moi aussi à vrai dire, toutes ces émotions m'ont crevées.
J'ai rejoinds ma voiture, je marchais sur un nuage, j'avais l'impression de flotter. Un dernier signe de main pour leur dire au revoir avec pleins d'espoirs de les revoir un jour.
Une fois seule, assise au volant de ma petie saxo, des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Cet état je le devais à un mélange de joie et de mélancolie.
Une demi heure plus tard, j'ouvrais la porte de mon appartement, plus qu'heureuse de voir ma Mimine m'attendre. Je l'ai pris dans mes bras et je l'ai serrée très fort. J'ai laissé libre court à mes larmes cette fois.
Est ce que j'allais vraiement vivre une vraie histoire d'amitié avec ces gens d'un autre monde que le mien.