Les journées suivantes furent rapides comme l’éclair. Karen réquisitionnée, nous avons fait de notre mieux pour réserver les salles. Ce fut pas évident, des réservations ça ne se passent pas en un coup de téléphone. Nous avons du jouer les désespérées et ça a marché.
Pour louer une salle pour un concert il existe tout un procédé qu’il faut tenir à la lettre sous peine de rater l’occase et se retrouver le bec dans l’eau.
D’abord faire une demande à la mairie de la ville concernée, à la direction des loisirs et spectacles. Ensuite contacter le régisseur de la salle choisie et entamer une longue négociation.
Ce qui nous a sauvées c’est la popularité du groupe. Les retombées économiques sont énormes pour des villes accueillant des artistes de cette renommée. Les fans ne se contentent pas de faire une seule date de leur ville. Non les fans se déplacent, se rejoignent, font des trajets bien longs, tout ça pour aller admirer leurs idoles. Ces fans louent des hôtels, prennent le train le métro, l’avion même.
Les régisseurs le savent et de ce fait savent très bien faire ployer les mairies et autres intervenants décideurs.
L’histoire n’était pas pour autant réglée, même si nous avions obtenus des accords de principe, il fallait encore attendre les subventions des mairies qui servaient à financer le projet, les promesses écrites et les contrats. Tout cela prendrait encore bien plusieurs semaines. Mais le principal était fait. Maintenant fallait se méfier des surprises de dernières minutes.
Nous avions parées au plus pressé mais le gros était encore devant nous. Les réservations d’hôtel, les parcours autoroutiers, le Tourbus à fournir, le chauffeur qui allait avec.
Seule chance, c’était l’équipe de techniciens déjà formée. Les Tech étaient ce qui restait de plus dur à trouver. Fallait parfois les réserver des mois voire une année en avance.
Bref les mois à venir allaient être durs.
Du coup je faisais une croix sur certains projets comme la tournée de Calogero que j’abandonnais à Véro avec déception. Pareil pour 1 semaine de concerts avec Raphael, qui faisait une mini tournée en avant première suite à la sortie de son nouvel album.
Par contre je maintenais les 2 dates parisiennes de Justin Timberlake, l’unique et prestigieuse date de Robbie Williams et les show cases de différents jeunes artistes comme Pierre Guimard, Mayane, Fabien Cahen et encore d’autres.
Le reste du temps je le concentrerais à mes p’tits allemands. Et y avait du boulot… David m’appela plusieurs fois pour me transmettre des infos importantes, tels que les détails indispensables au Tourbus, et autres, mais aussi pour me dire que les garçons avaient hâte de me rencontrer. Ca il aurait pu s’abstenir de me le dire. Une boule encore infime et négligeable grandit en une boule monstrueuse et commença à me serrer le ventre.