Julien. (3e partie)

Je claque la porte. De retour chez moi après un voyage en train assez éprouvant émotionnellement.
J’ouvre les volets, des rayons de soleil envahissent mon salon. Je ferme les yeux et laisse entrer l’air frais de ce mois hivernal dans mon salon.
Je referme la fenêtre, agacé par ce soleil qui travestit chaque saison.
Je me retrouve au milieu de la pièce, perdue, vidée et épuisée.
Dans la salle de bain, je consulte mon image dans le miroir et d’un air dégouté je ressors.
Mes yeux rougis et cernés par les larmes me rappellent la réalité.
Plus de 1100 km me séparent désormais de Julien. Julien. Julien m’obsède, il est dans chacune de mes pensées. Je regarde autour de moi et l’imagine partout. Assis dans mon canapé, ouvrant le frigo pour se prendre à boire, fermant la porte de la chambre.
Il me manque et c’est terrible. Le téléphone sonne. C’est lui.
- Allo ?
- Bonsoir Sabrina, tu es bien rentrée ? Ton voyage s’est bien passé ?
- Oui... C’était long mais je suis chez moi.
Comme ça fait du bien d’entendre sa voix, de l’entendre se soucier de moi, de l’écouter me parler.
Il me rassure, me taquine et parvient à me faire sourire tout le long. Mon moral remonte en grade et je me sens mieux, moins tendue et soulagée. Rien n’est impossible, au contraire l’avenir semble me faire un clin d’œil.
On se quitte à contre cœur, en se rappelant d’être à l’heure pour la récurrente connexion msn du soir.
Vénus, ma minette vient se frotter contre mes jambes. Machinalement je lui donne sa pâtée, l’ingrate m’oublie une fois la chose faite. Je souris sans m’en rendre compte à me remémorer les quelques jours passés avec Julien.

Les jours passent, puis les semaines. 3 semaines pour être exacte, 3 semaines, 2 jours et 3 heures. Julien me manque toujours autant. Pas possible pour lui de venir sur Nice, et idem pour moi. Lille est si loin.
Noël approche et les angoisses associées qui vont d’habitude avec, cette année ont disparues. Julien a insisté pour qu’on le passe ensemble. J’ai bien sur accepté et me sens toute fébrile à l’idée de passer les fêtes de fin d’années avec lui. Mais encore plus stressée à l’idée de rencontrer sa famille. Et oui Noel est familial chez Julien. Plus que quelques jours et cette fois je prendrais l’avion et passerais 1 semaine avec lui.
1 semaine !!!! 7 jours !!!!! 168 heures !!! Et encore je ne compte même pas les minutes…

Le jour du départ est arrivé. Je suis toute excitée à l’idée de le revoir. Mes gestes sont ceux d’une névrosée, je ne tiens pas en place. Mon amie Emily me regarde avec amusement fermer pour la 4e fois la fenêtre de ma chambre. C’est l’heure d’aller à l’aéroport. Enfin l’heure, avec 2 bonnes heures d’avance. Pas grave, sous les protestations d’Emily on file vers l’aéroport qui est situé à 5mn de chez moi.

« Les passagers à destination de Lille vol n°5484 sont invités à se rendre porte A21 pour un embarquement immédiat »

Pfff pas la peine de m’appeler je suis déjà là, debout devant le comptoir depuis 1heure et demie. L’embarquement est rapide et assise sur mon siège, coté hublot, je ferme les yeux, respire à plein poumons et savoure. Plus que quelques minutes et je reverrais Julien.

Excusez moi, excusez moi, hop hop hop je me faufile entre les passagers que je trouve très mous, et je vole littéralement vers la sortie.
Houlà il y a du monde, une foule même. Je cherche des yeux la silhouette de Julien que je ne trouve pas. Je regarde à droite puis à gauche, rien pas de Julien. Je reprends mon souffle en me mettant sur le coté et laissant passer ces passagers que j’ai si vite doublé tout à l’heure.
Je me concentre et regarde de nouveau autour de moi, je traverse la foule… Il est là, en train d’arriver de l’autre bout du hall, il court presque. Mon sourire revient et je me précipite dans sa direction. Je me jette dans ses bras qui m’encerclent jalousement à m’en étouffer.

Le bonheur. Le bonheur de le retrouver, de le voir, de le sentir, de le toucher de l’entendre et de le voir me sourire.

Après avoir récupérer ma valise on s’engouffre dans sa voiture. Il neige, tout est recouvert d’une couche de blancheur lumineuse que je trouve splendide. Lille enneigée est magnifique.
Son sourire m’éblouit toujours autant, j’ai envie de pleurer tellement je suis heureuse. Il est encore plus beau que le mois précédent, encore plus séduisant, encore plus craquant.
10000 choses à se dire et pourtant chaque jour nous avons passé de nombreuses minutes voire des heures à parler ensemble. Sa main a pris la mienne et ne l’a plus lâchée. Quelle merveilleuse sensation que de sentir la main d’un homme emprisonnée la sienne. On se sent de suite sous totale protection, plus rien ne peut nous atteindre, plus rien ne peut nous faire du mal.

Son appartement n’a pas changé, toujours accueillant, toujours impeccablement rangé. Ma valise atterrit directement dans la chambre, pas de chichis me dit-il, et nous atterrissons dans les bras l’un de l’autre directement sur le canapé moelleux, pas de chichis là non plus.

Nous sommes le 22 décembre, pelotonnés l’un contre l’autre sous une chaude couverture, confortablement installés sur son canapé, la télé allumée mais ignorée, à refaire le monde entre deux bisous et trois mots doux.

Aujourd’hui, nous sommes la veille du réveillon de Noel et la journée est programmée aux achats de cadeaux. Trouver un cadeau pour Julien n’est pas évident, malgré les ruses et mes stratégies pour découvrir la perle qui lui ferait plaisir, je n’ai pas d’idée.
Mais surtout je ne veux rien qu’il voit et ça ne va pas être facile.

Il y a foule dans la rue, c’était prévisible. Main dans la main on tente de rentrer dans un grand magasin. Les gens sont souriants, et de bonne humeur et nous avec.
Il me fascine, tout chez lui est élégant, même sa façon de tendre sa carte bleue à la caissière. Il choisit des cadeaux pour toute sa famille, ses parents, ses neveux et nièces et ils ont l’air d’être très nombreux.
Je donne des conseils, je l’aide à choisir. D’un regard on se comprend. Les sourcils froncés pour le choix d’une Barbie à sa nièce de 14ans, un sourire moqueur pour une paire de charentaises choisies pour son papa. Des fous rires à la chaine et aussi des petits pincements au cœur pour les nombreux sourires que lui adressent caissières et autres vendeuses. Julien plait aux femmes c’est indéniable et son air naïf me fait penser qu’il n’en est pas encore conscient et heureusement.
Des paquets plein les bras, et la neige plein les cheveux, nous retournons vers son appartement, heureusement situé en plein cœur de Lille.

Encore une soirée merveilleuse rien que lui et moi. Je prépare le diner, un poulet à la crème avec champignons, pomme de terre sautées etc… Il a choisi le vin, et après avoir dressé une jolie table avec bougies et belles assiettes on a mangé les yeux dans les yeux.
Le reste de la soirée fut inoubliable et je préfère vous laissez deviner plutôt que de vous la raconter. Une soirée assez….coquine…. comme vous vous l’imaginez.

Je finis de me préparer dans la salle de bain. Encore une touche de rouge sur mes lèvres et je suis prête. Dans ma tête je me fais le film de ma rencontre avec les parents de Julien. Le dernier cadeau, celui de son papa, c’est moi qui l’ai choisi ce matin. Un superbe ouvrage sur l’architecture du siècle précédent, sa passion selon Julien. Par la même occasion j’en ai profité pour m’éclipser prétextant une envie pressante et acheter le cadeau de Julien avec je l’avoue beaucoup de difficulté. J’ai finalement arrêté mon choix sur une très jolie montre Armani, sur laquelle je l’ai surpris loucher la veille.

- Sabrina, tu es prête ?
- J’arrive.

Je sors de la salle de bain et je reste stupéfaite devant le très bel homme qui se trouve devant moi. Une polo blanc à manches longues sur un pantalon noir, une veste en cuir noire et des cheveux tant bien que mal disciplinés. Le visage impeccablement rasé et un parfum subtil complètent le tableau d’un homme très élégant. Il me dévisage, et dans ma jolie robe noire toute simple, je me sens rougir. Mes cheveux sont lâchés et tombent en cascade le long de mon dos.
- Tu es magnifique.
- Tu n’es pas mal non plus.
En souriant il m’aide à mettre mon manteau et en route vers la banlieue Lilloise pour retrouver la Sagrada Familia.

Ma curiosité étant la plus forte, je lui demande comment a-t-il justifié ma présence et expliqué notre rencontre. Avec un de ces sourires charmeurs il m’explique que parler de moi lui était venu tout naturellement, avec simplicité et que ses parents étaient ravis de faire ma connaissance.

Après une bonne demi-heure de route sous la neige, Julien se gare devant une grande maison toute illuminée de décorations. Mon sourire a disparu et place à l’anxiété. D’une pression de la main, il me rassure.
Nous sortons de la voiture, au même moment, la porte d’entrée de la maison s’ouvre…

Ah j'aime... Qu'est ce qu'il va t'offrir???
J'attend impatiemment la suite

Aah!
Non mais c'est horrible de devoir s'arrêter là!!
Sabrine tu est trop cruelle!
Niarrk!

On a le droit d'avoir un faible pour Julien nous aussi?

Héhé, merci les filles. Non Margo crée toi ton propre Julien, me pique pas le mien.
N'empeche cette histoire aurait pu être vraie
Qui a reconnu Julien? Une certaine personne membre et admin de ce forum le connait très bien...

MdR'
On voit pas du tout de qui tu veux parler...
Mélaniiiiiiie! Tu l'a reconnu hein??

Bien joué Margo
Dire que cette lettre il l'a vraiment reçue... Et dire qu'il m'a même répondu....
La suite chuuuuut je la garde pour moi

Ah vraiment bien!!
Merci merci!

Sabnice a écrit:

Bien joué Margo
Dire que cette lettre il l'a vraiment reçue... Et dire qu'il m'a même répondu....
La suite chuuuuut je la garde pour moi

Oh!
Sérieux?
Mais c'est génial ça...
De quoi laisser mon imagination travailler....
Mdr'

rolala je suis fan
tu écris trop bien dis donc
c'est quand la suite

on en reve tout d'une histoire comme ca

Laissons mon imagination recharger ses batteries et peut être que je vous raconterais le réveillon de Noel demain soir...

Margo a écrit:

On a le droit d'avoir un faible pour Julien nous aussi?

Moi aussi j'ai un faible pour lui

HumHum.

Oui, moi je le connais bien, ce fameux Julien.
Une année passée avec lui, parfois yeux dans les yeux, avec un sourire, a expliquer qui était socrate, platon ou que sais-je.
A dire ses vannes auxquelles on souriait tjrs. A s'asseoir sur son bureau, pour nous raconter tout ça, avec son jean troué qui laissait entrevoir ses genoux ...
Avec ses cheveux mal coiffés, son écriture de mouche, ses maladresses qui le rendait si ... Pfff.

Juju, je veux te revoooooir !

Mais, je le laisse à Sab, parce que comme je lui ai dis ( à Sab hein ), ils formeraient un joli ptit couple, sans dec.

HypNotiCa a écrit:

HumHum.

A s'asseoir sur son bureau, pour nous raconter tout ça, avec son jean troué qui laissait entrevoir ses genoux ...
Avec ses cheveux mal coiffés, son écriture de mouche, ses maladresses qui le rendait si ... Pfff.

Ah oui a en parler comme ca on croirait dur comme fer que c'est Msieur Raphael...

Non mais en plus de lui ressembler étrangement, il avait la même attitude que lui, le même style vestimentaire, la même non-assurance quand il répondait a des élèves ...

C'était tout ça Juju

Juju
Méchant juju

Sabnice a écrit:

Juju
Méchant juju

Raaa mais faut nous raconter

Chais pas si je dois
C'est pas une histoire gaie. C'est une histoire interrompue

Sabnice a écrit:

Chais pas si je dois
C'est pas une histoire gaie. C'est une histoire interrompue

Oh merdouille
Bah peut etre devrait-on plutot associer ta nouvelle a Julien plutot que la realité alors...

Oui
Julien doit être idéalisé, je suis certaine qu'il est tel que je le décrit et HypNotiCa confirme mes pensées donc il est l'homme idéal.

Bah le pauvre alors...
Il doit plus pouvoir sortir de chez lui!!

Regardez l'homme idéal!! AaaaaA! <cri d'ado hystérique...


N'empeche...C'est vrai que s'il ressemble à l'homme de la nouvelle et qu'en plus il est aussi charmant que Raphael...J'doute pas que ce soit l'homme idéal.

Sauf que nous arrivons trop tard. Notre homme idéal a déjà trouvé sa femme idéale
Mais continuons de rêver, nous sommes là pour ça n'est-ce pas?

Sabnice a écrit:

Sauf que nous arrivons trop tard. Notre homme idéal a déjà trouvé sa femme idéale
Mais continuons de rêver, nous sommes là pour ça n'est-ce pas?

Oh! Crotte!
C'est donc ça...
Ouais mais bientot il se rendra compte que cette nana c'est même pas sa femme idéale et alors là il se rendra compte que c'est toi la femme idéale!
On est là pour rêver non?
^^

Mais bien sûr qu'il va rapidement capter que c'est moi la femme de sa vie

Je n'ai aucun doute là-dessus!

hey hypnotica, ta pas la photo de ton prof de philo, j'aimerais bien mettre une tête sur ce fameux nom

Ahhhhhhhhhhhhhh si elle avait une photo...........